RETRAITE DE CARÊME DU FONDS SAINT-YVES – MÉDITATION 1/8 – Mercredi des Cendres 17 février 2021

RETRAITE DE CARÊME DU FONDS SAINT-YVES – MÉDITATION 1/8 – Mercredi des Cendres 17 février 2021

 

LA PAROLE DE DIEU

 

Lecture du livre du prophète Joël (Jl 2) « Maintenant – oracle du Seigneur – revenez à moi de tout votre cœur, dans le jeûne, les larmes et le deuil ! Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements, et revenez au Seigneur votre Dieu, car il est tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour, renonçant au châtiment … Et le Seigneur s’est ému en faveur de son pays, il a eu pitié de son peuple. »Antienne de l’Évangile  : « Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur, mais écoutez la voix du Seigneur. » (Ps 94) Lecture de la deuxième lettre de saint

Paul apôtre aux Corinthiens (2 Co 5)« Frères, nous sommes les ambassadeurs du Christ, et par nous c’est Dieu lui-même qui lance un appel : nous le demandons au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu. Celui qui n’a pas connu le péché, Dieu l’a pour nous identifié au péché, afin qu’en lui nous devenions justes de la justice même de Dieu.
En tant que coopérateurs de Dieu, nous vous exhortons encore à ne pas laisser sans effet la grâce reçue de Lui. Car il dit dans l’Écriture : Au moment favorable je t’ai exaucé, au jour du salut je t’ai secouru. Le voici maintenant le moment favorable, le voici maintenant le jour du salut. »

LE FIL ROUGE

 

Chers amis de saint Yves, nous voilà en Carême, merci de le parcourir avec le Fonds Saint-Yves, nous sommes 22 inscrits à nous lancer sur la route. Il n’est pas trop tard pour s’inscrire à l’adresse : intercsaintyves@gmail.com

Pour certains d’entre nous, la perspective du Carême n’est pas réjouissante, il paraît synonyme de privations, d’austérités sans Alléluia et de conversions douloureuses.

Et si nous changions de perspective ? Et si nous accueillions ce temps comme celui où s’exprime la tendresse de Dieu pour chacune et chacun de nous. « Revenez au Seigneur votre Dieu, car il est tendre et miséricordieux. » « Ne fermons pas notre cœur » à cette Tendresse ; « le voici le moment favorable ! »

NOTRE CARÊME AVEC SAINT JOSEPH

 

Dans sa Lettre apostolique « Patris Corde » – Avec un cœur de père – le pape François dégage sept traits de la figure de saint Joseph, le 2nd est : Père dans la tendresse.

« Joseph a vu Jésus grandir jour après jour …tout comme le Seigneur avait fait avec Israël, “il lui a appris à marcher, en le tenant par la main. » … Jésus a vu en Joseph la tendresse de Dieu … L’histoire du salut s’accomplit en « espérant contre toute espérance » (Rm 4, 18), à travers nos faiblesses …Le Malin nous pousse à regarder notre fragilité avec un jugement négatif. Au contraire, l’Esprit la met en lumière avec tendresse. La tendresse est la meilleure manière de toucher ce qui est fragile en nous. Le fait de montrer du doigt et le jugement que nous utilisons à l’encontre des autres sont souvent un signe de l’incapacité à accueillir en nous notre propre faiblesse, notre propre fragilité. Seule la tendresse nous sauvera de l’œuvre de l’Accusateur.

C’est pourquoi il est important de rencontrer la Miséricorde de Dieu, notamment dans le Sacrement de la Réconciliation, en faisant une expérience de vérité et de tendresse … La Vérité se présente toujours à nous comme le Père miséricordieux de la parabole: elle vient à notre rencontre, nous redonne la dignité, nous remet debout, fait la fête pour nous …

Joseph nous enseigne ainsi qu’avoir foi en Dieu comprend également le fait de croire qu’il peut agir à travers nos peurs, nos fragilités, notre faiblesse.Et il nous enseigne que, dans les tempêtes de la vie, nous ne devons pas craindre de laisser à Dieu le gouvernail de notre bateau. Parfois, nous voudrions tout contrôler, mais lui regarde toujours plus loin. »

LA SAINTE FAMILLE

 

Dieu nous rejoint avec tendresse dans la faiblesse du Nouveau-Né, tout abandonné aux tendres soins de Marie et Joseph, Il rejoint les plus pauvres, les bergers considérés à l’époque de Jésus comme des sortes de marginaux et  les païens exclus, pour les juifs pieux, du projet de Dieu. Méditons ces deux évangiles de la Nativité :  

 Évangile selon saint Luc au chapitre 2

Marie mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. Dans la même région, il y avait des bergers qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. L’ange du Seigneur se présenta devant eux, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d’une grande crainte. Alors l’ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » … Ils se hâtèrent d’y aller, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire. Après avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant. Et tous… s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers.

Évangile selon saint Matthieu au chapitre 2

Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé, et tout Jérusalem avec lui… Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient les précédait, jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit où se trouvait l’enfant. Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, virent l’enfant avec Marie sa mère ; tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant Lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens, de la myrrhe. Mais avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.

LA VIE DE SAINT YVES NOUS REJOINT

 

Les témoins à l’enquête de canonisation de saint Yves en 1330, à Tréguier, 27 ans après sa mort, ont insisté sur la tendresse d’Yves, image de la tendresse du Père, pour les pauvres les plus repoussants, les veuves et les orphelins, les mourants. Cette tendresse il l’exprime tout particulièrement dans le sacrement de confession. Confesseur recherché, ce sacrement a été une priorité de sa vie de prêtre jusqu‘à son dernier souffle.

Yves Haloic, de Tréguier, témoigne à l’enquête de  : « Alors qu’il passait dans une rue de Tréguier qu’on appelle rue des Perdrix* , j’ai vu un homme lui dire :  « Messire Yves, pour Dieu,      venez entendre la confession d’un tel   qui   est malade et qui est en train de mourir   dans telle maison ».   Il quitta son chemin, entra dans la maison indiquée.  « Si je refusais d’aller voir ce malade, je serais en état de désobéissance à Dieu » dit-il ».

* Encore ainsi nommée sur le cadastre de 1834, aujourd’hui « rues des Perdreries ».

Dame Sibille, veuve de Raymond de Grosilly, de La Roche-Derrien, enceinte de jumeaux, avait peur de mourir en couches, elle témoigne en 1330: « J’avais appris que dom Yves était malade, alors que, enceinte de deux enfants, j’étais excessivement grosse. J’allais le trouver à Ker Martin pour me confesser, car il était mon confesseur.  C’était le mercredi avant l’Ascension du Seigneur, il y a 27 ans. Je trouvai dom Yves dans sa chapelle, car il avait célébré la messe.  Il était si faible et si malade qu’il pouvait à peine se tenir debout, l’abbé de Beauport le soutenait.  Quand dom Yves eut été dévêtu il me dit: Madame, que voulez-vous?  Messire, lui répondis-je, j’ai entendu dire que vous étiez malade et je voudrais me confesser à vous ». Il s’assit alors et entendit ma confession ; le dimanche suivant de bon matin il décéda. »

LE FORUM DU FONDS SAINT-YVES (Participation facultative.)

RÉPONSES à intercsaintyves@gmail.com POUR JEUDI 18 FÉVRIER à 18H (Forum publié à 20H).

1°) Comment l’Esprit Saint me rejoint-il à travers cette 1ère méditation ? Qu’est-ce qui me touche ? M’interpelle ?

2°) Est-ce que j’arrive vraiment à associer Carême et tendresse ? Expliquez.

 

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