Le témoignage de Nicole, décédée en mai 2022, rescapée d’un accident grave grâce à l’intercession de saint Yves

Nicole Queffelec vient de nous quitter et a été enterrée le 25 mai 2022 à Tréguier. Avec son témoignage, elle nous avait, en quelque sorte, livré son testament spirituel fait de foi, d’abandon et de simplicité humble. Que le Seigneur l’accueille auprès de Lui et de saint Yves.

Bonjour chers amis pèlerins et témoins de saint Yves

Je m’appelle Nicole, j’ai 84 ans. J’ai été élevée dans une famille où l’on avait une grande dévotion pour saint Yves. Mon père s’appelait Yves-Marie et pour rien au monde il n’aurait manqué une participation au Pardon de saint Yves au mois de mai. J’ai hérité de lui la même dévotion à saint Yves et à son Pardon ; très souvent je participe à la messe à Minihy-Tréguier, la paroisse natale de saint Yves ou à la cathédrale de Tréguier où se trouve sont si beau tombeau reconstruit à la fin du 19ème siècle.

Pendant plus de 40 ans j’ai été infirmière de bloc à la clinique de Lannion, mon travail m’a apporté beaucoup de satisfactions en me dévouant auprès des malades qui étaient si chers au cœur de saint Yves. Je suis restée célibataire. J’accompagnais aussi les malades à Lourdes, j’ai été hospitalière pendant 17 ans et j’ai pu découvrir là-bas la Miséricorde du Seigneur et de la Vierge Marie pour les malades, c’est cette même Miséricorde qui a animé saint Yves toute sa vie. À l’exemple de saint Yves j’ai aussi toujours eu beaucoup d’attention pour les pauvres et les mendiants. Je pense en particulier à Tony à qui j’offrais à la sortie de la messe un croissant pour lui et pour son cher chien, il m’a donné un surnom, pour lui, je suis « mamie croissant ».

Après ma carrière d’infirmière j’ai pris ma retraite et je disposais d’une voiture qui me donnait une grande liberté dans mes mouvements. Je la faisais régulièrement entretenir, elle n’était pas jeune et je n’avais pas d’Airbag mais elle avait passé le contrôle technique.

Or voici que le 7 décembre 2019, j’ai perdu conscience au volant et ma voiture, devenue incontrôlable, est allée tout droit dans un mur au bout de ma rue sans, heureusement, heurter un autre véhicule circulant dans la rue adjacente. Ma cage thoracique a été défoncée, j’ai eu 12 côtes brisées ainsi que le sternum. Le traumatisme a été énorme et je ne me souviens de rien, comme en plus j’étais alors soignée pour un cancer, mes chances de survie semblaient bien faibles. Amenée aux urgences de Morlaix, j’ai ensuite été transférée à Brest et enfin à Lannion.

Tout était réuni pour que je sois débranchée mais un médecin a cru que je pouvais m’en sortir.

Je suis sûre que je le dois à l’intercession de saint Yves auprès du Seigneur car je l’ai alors prié de toutes mes forces et mes amies le priaient aussi. Grâce à ces prières, j’ai peu à peu remonté la pente, un médecin m’a dit que j’étais « une rescapée de la science. »

Même si je continue à être traitée pour le cancer, j’ai repris une vie normale mais sans voiture, je regrette bien de ne plus aller à Tréguier sauf lorsqu’une amie m’y amène, mais j’essaie de vivre, comme saint Yves, la joie d’aimer Jésus. Mes amies le ressentent, une amie incroyante me disait : « en te voyant, je commence à croire. » Et une autre : « comment se fait-il que, malgré ta maladie, tu sois comme cela ? »

Si saint Yves a permis que je survive à mon accident, c’est sûrement pour que je témoigne de la joie d’être chrétienne, pour, aussi, que je raconte aux malades que je visite le plus souvent possible et à tous ceux qui ne la connaissent pas, la belle vie de saint Yves.

Nicole Queffelec

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