Nous cheminons à grand pas vers Noël et nous amorçons la quatrième semaine pour nous préparer à accueillir le Fils de Dieu : Cette bonne nouvelle a déjà été annoncée par Isaïe 7, 10 – 14.
« Le Seigneur parla encore ainsi au roi Acaz : Demande pour toi un signe de la part du Seigneur ton Dieu, au fond du séjour des morts ou sur les sommets, là-haut. » Acaz répondit : « Non, je n’en demanderai pas, je ne mettrai pas le Seigneur à l’épreuve. » Isaïe dit alors : « Écoutez, maison de David ! Il ne vous suffit donc pas de fatiguer les hommes : il faut encore que vous fatiguiez mon Dieu ! C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils, qu’elle appellera Emmanuel (c’est-à-dire : Dieu-avec-nous).
Laissons-nous habiter aujourd’hui par la joie et la disponibilité de Marie lors de sa visite à Élisabeth. Comment ne pas faire le parallèle de cet empressement de Marie vers Elisabeth avec celui de Jésus qui veut se faire proche de chacun de nous ; Il ne cesse de venir à nous dès lors que lui ouvrons la porte de nos cœurs : Il est « L’Emmanuel-Dieu-avec-nous ».
Marie s’est mise « en chemin de charité », mue par un étonnement plein de gratitude pour ce qui lui était arrivé et pour ce qu’elle portait en son sein.
Marie est donc présentée comme la véritable Arche d’Alliance qui introduit le Seigneur incarné dans le monde. Elle est la jeune Vierge qui va à la rencontre de sa cousine Elisabeth et, en portant Jésus, elle devient le signe de la visite de Dieu vainqueur de toute stérilité. Elle est la Mère qui monte vers les montagnes de Juda pour nous dire que Dieu se met en route vers nous, pour nous chercher avec son amour et nous faire exulter de joie. C’est Dieu qui se met en route. Comme Témoins de Saint Yves, mettons aujourd’hui notre « Fiat » dans les mains de Marie afin qu’elle les porte au Sauveur qui vient. Demandons à Dieu de nous combler de ce tressaillement de foi et d’espérance. Prions le Seigneur de nous réjouir de sa présence en nous. Que nos cœurs soient des crèches vivantes pour porter Jésus à nos frères.
Dans cette même dynamique osons mettre nos pas dans ceux de Saint Yves pour annoncer à nos frères ce jubilé de l’année d’espérance qui va s’ouvrir le 29 décembre. Soyons attentifs aux annonces de nos diocèses pour le jubilé de l’espérance et invitons nos frères à vivre ce tressaillement avec Marie. Dans la foi, chaque fois que nous annoncerons cette bonne nouvelle, l’esprit Saint tressaillera en nous.
Dans le diocèse de Saint Brieuc et Tréguier voici l’annonce que nous pourrons relayer :
« Pour notre diocèse, la célébration liturgique d’ouverture débutera à 14h30 à la basilique Notre Dame d’Espérance, Saint-Brieuc. Elle sera suivie d’une procession puis de l’eucharistie dans la cathédrale St-Etienne. Ce moment se clôturera par un temps convivial sous les halles, autour d’un vin chaud. Nous sommes tous invités à nous rassembler, ce 29 décembre à l’invitation de Mgr. Denis Moutel pour l’ouverture du Jubilé, qui fera de nous des « Pèlerins d’espérance ».
Concrètement :
Pour accueillir le Seigneur réalisons avant tout qu’Il est lui-même le meilleur cadeau que Dieu nous donne.
« Au nom du Christ : laissons-nous réconcilier avec Dieu. » Saint Paul aux Corinthiens (2 Co 5, 20).
Allons joyeusement nous confesser avant Noël.
Pour entrer dans cette démarche et accueillir la réconciliation comme un appel à la sainteté, il nous faut partir de la Parole de Dieu notamment les paroles reçues lors de l’adoration. Venons à cette réconciliation la Bible en main… et notre carnet (peut-être pour noter le prochain rendez-vous de cette célébration) ! Ne pas repartir seulement de la relecture que nous faisons de notre vie mais la relire à la lumière de la Parole de Dieu.
« Avec les bergers, avec tous les sages, mettons-nous en route pour voir le visage de l’Amour vivant qui pour nous s’est fait enfant. »
Par l’hymne du matin de Noël, nous (re)découvrirons le visage de cet enfant. Dans la prière, faisons mémoire des titres qui lui sont donnés : Dieu-fort, Enfant-Dieu, Fils bien-aimé, Emmanuel, Verbe de gloire, Homme-Dieu, Prince-de-la-paix, Jésus… Et moi, quel nom je lui donne aujourd’hui ? Que représente-t-il dans ma vie ? Dans le silence et le secret de ma prière, je trouve ma place et je regarde ce qui se passe autour de moi. Comment je vis l’instant, qu’est-ce que je ressens, quelle est ma réaction… Je laisse monter en moi la prière de louange ou d’intercession.
Dans nos prières n’oublions pas les plus vulnérables : Ceux qui passent Noël seuls. Ne laissons pas Jésus seul à Noël.
Prions aussi pour les pays qui passent Noël sous le bruit des armes ou sujets aux catastrophes naturelles. “À Mayotte par exemple, Jésus naîtra cette année sous les décombres”. Portons toutes les personnes vulnérables dans nos cœurs et présentons-les à Dieu. Amen.
Prions l’Esprit Saint
Esprit Saint, âme de mon âme, je T’adore et je T’aime,
éclaire-moi, guide-moi, fortifie-moi, console-moi, indique-moi la route.
Je m’en remets, à l’exemple de saint Yves, à tout ce que Tu désires de moi,
fais-moi seulement connaître Ta volonté pour éclairer mon chemin.
Seigneur Esprit Saint je me tourne vers Toi avec confiance,
appuyé sur la prière de ton serviteur saint Yves ;
Tu lui as donné en son temps de juger avec équité, d’assister les pauvres.
Aussi avec Ton aide, je prends aujourd’hui saint Yves comme modèle de sainteté.
Amen.
Belle fête de Noël