RETRAITE DE CARÊME DU FONDS SAINT-YVES – MÉDITATION 7/8 – dimanche des Rameaux et de la Passion – 28 mars 2021

RETRAITE DE CARÊME DU FONDS-SAINT-YVES – MÉDITATION 7/8 – dimanche des Rameaux & de la Passion – 28/3/2021

LA PAROLE DE DIEU

 

Lecture du prophète Isaïe (Is 50)  « Le Seigneur mon Dieu m’a ouvert l’oreille, et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé. J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe. Je n’ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats.»

Psaume 21/22 «  » Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? «  Tous ceux qui me voient me bafouent, ils ricanent et hochent la tête : « Il comptait sur le Seigneur : qu’il le délivre ! Qu’il le sauve, puisqu’il est son ami ! … Ils me percent les mains et les pieds ; je peux compter tous mes os. Ils partagent entre eux mes habits et tirent au sort mon vêtement. Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin : ô ma force, viens vite à mon aide ! »

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 14-15)  « Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers.  … Jésus dit à Pierre : « Amen, je te le dis : toi, aujourd’hui, cette nuit même, avant que le coq chante deux fois, tu m’auras renié trois fois. » Mais lui reprenait de plus belle : « Même si je dois mourir avec toi, je ne te renierai pas. »  Et tous en disaient autant … Ils parviennent à … Gethsémani … Jésus emmène avec lui Pierre, Jacques et Jean, et commence à ressentir frayeur et angoisse. Il leur dit : « Mon âme est triste à mourir. Restez ici et veillez. » … Il disait : « Abba… Père, tout est possible pour toi. Éloigne de moi cette coupe. Cependant, non pas ce que moi, je veux, mais ce que Toi, tu veux ! » Il revient et trouve les disciples endormis. Il dit à Pierre : « Simon, tu dors ! Tu n’as pas eu la force de veiller seulement une heure ? Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation ; l’esprit est ardent, mais la chair est faible » … À peine arrivé, Judas, s’approchant de Jésus, lui dit : « Rabbi ! » Et il l’embrassa. Les autres mirent la main sur Lui … « c’est pour que les Écritures s’accomplissent. » Les disciples l’abandonnèrent et s’enfuirent tous.»

 

LE FIL ROUGE

 

Chers amis de saint Yves, nous essayons de vivre la tendre invitation du Père à ressaisir son Alliance, son Plan d’Amour pour notre salut. Accueillir le plan de Dieu c’est le vivre au quotidien dans notre travail comme le « fils du charpentier » jusqu’à 30 ans. Notre travail vécu sous le regard de Dieu peut être offert dans la prière quotidienne et la foi. Le quotidien ce sont aussi les difficultés et la Croix où nous rejoignons Jésus. Mais nous sommes sûrs que la Miséricorde de Dieu va se déployer, que Jésus a sauvé le monde. Ce salut passe par Son obéissance à la volonté du Père.  « Obéissance », le mot à mauvaise presse en notre monde individualiste qui refuse de toutes les dépendances. Pourtant Jésus ne cesse de répéter que c’est par Amour du Père qu’Il accomplit Sa volonté, la seule dépendance que reconnaisse Jésus est une dépendance d’Amour, une obéissance aimante, fruit de l’action de l’Esprit Saint.

C’est par son obéissance que saint Joseph a pu sauver la Sainte Famille des griffes d’Hérode ; c’est par obéissance aux rites juifs que Marie et Joseph présentent Jésus au Temple et y reçoivent les prophéties de Syméon et Anne.

C’est par obéissance à son évêque que saint Yves accepte de recevoir la prêtrise dont il se sentait indigne. Il put répandre son amour immense de l’Eucharistie, en témoin de Jésus, parmi les hommes et femmes du Trégor.

Le Seigneur attend de nous cette obéissance aimante à l’Église et à ses pasteurs, elle portera du fruit en abondance pour l’annonce de l’Évangile dans notre monde qui en a tant besoin

 

NOTRE CARÊME AVEC SAINT JOSEPH

 

Dans sa Lettre apostolique « Patris Corde » – Avec un cœur de père – le pape François dégage 7 traits de saint Joseph, le 3ème est Père dans l’obéissance : « Dieu a aussi révélé à Joseph ses desseins par des songes, lisons l’évangéliste saint Matthieu. … Joseph est très préoccupé par la grossesse incompréhensible de Marie … l’ange l’aide à résoudre son dilemme : « Ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse» … Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit ». Grâce à l’obéissance, il surmonte son drame et il sauve Marie. Dans le 2ème songe : « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte.»  Joseph n’hésite pas à obéir, sans se poser de questions … : « Il se leva dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère et se retira en Égypte. » Dans un 3ème songe, juste après avoir été informé que ceux qui cherchaient à tuer l’enfant sont morts … Il obéit encore sans hésiter : « Il se leva, prit l’enfant et sa mère, et il entra dans le pays d’Israël. » Mais « apprenant qu’Arkélaüs régnait sur la Judéeil eut peur de s’y rendre. » Averti par un 4ème songe, « il se retira dans la région de Galilée et vint habiter dans une ville appelée Nazareth » .

L’évangéliste Luc … prend soin de souligner que les parents de Jésus observaient toutes les prescriptions de la Loi : les rites de la circoncision de Jésus, de la purification de Marie après l’accouchement, de l’offrande du premier-né à Dieu… Dans son rôle de chef de famille, Joseph a enseigné à Jésus à être soumis à ses parents, selon le commandement de Dieu. Dans la vie cachée de Nazareth, Jésus a appris à faire la volonté du Père à l’école de Joseph. … de cette manière joseph coopère au mystère de la Rédemption. Cette volonté est devenue la nourriture quotidienne de Jésus, même au plus difficile de sa vie, à Gethsémani … et il se fait « obéissant jusqu’à la mort […] de la croix ».

LA SAINTE FAMILLE

 

Pour la vie de la Sainte Famille, c’est saint Luc qui s’est informé auprès de la Vierge Marie, il rend compte de « la vie cachée à Nazareth. »     Évangile selon saint Luc au chapitre  2 (22-40)

« Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes. Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui. Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur. Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple. Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait, Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant : « … mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. » Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit de lui. Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – …»

Il y avait aussi une femme prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser… demeurée veuve, elle était arrivée à l’âge de 84 ans. Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. Survenant à cette heure même, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth. L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui. »

LA VIE DE SAINT YVES NOUS REJOINT

 

Yves est ordonné prêtre en 1283, par obéissance, il cède à la demande insistante de Mgr Alain de Bruc, évêque de Tréguier qui le nomme recteur de Trédrez. Yves s’en sentait indigne, il débute ainsi son testament : « Moi, Yves fils d’Héloury, prêtre indigne, très méprisable serviteur du Christ ». Saint Yves est devenu le saint prêtre de Dieu, modèle des prêtres bretons, apprécié par tous, tant les pauvres que les bourgeois, les seigneurs des manoirs et son évêque.

Son obéissance a été porteuse de grands fruits : Toute sa vie est traversée par l’amour de la sainte Eucharistie. Il la célèbre avec passion. Hamon Nicolay, témoin 8, clerc de la ville de Tréguier, décrit avec précision la célébration de la messe par Yves ;

« J’ai vu plusieurs fois Dom Yves célébrer la messe … tandis qu’il disait le Confiteor et après le lavement des mains tandis qu’incliné il revenait à l’autel pour dire le canon, je l’ai vu pleurer amèrement. Je l’ai vu d’ailleurs prier à genoux et les mains jointes, courbé à terre, le visage recouvert de son capuchon. Bien souvent il soupirait, gémissait et je l’entendais dire assez souvent : «Mon Dieu, crée en moi un cœur pur et renouvelle en mon sein un esprit affermi». Il célébrait chaque jour à moins d’être recru de la fatigue d’un voyage ou retenu par la maladie. » Yves Avispice autrefois au service de dom Yves, devenu ermite près de Guingamp, témoin 11, complète : « Avant de célébrer la messe il se prosternait en prière devant l’autel de sa chapelle à genoux, les mains jointes … il priait ainsi longuement … après l’élévation du corps du Seigneur, il pleurait souvent très amèrement, il soupirait et gémissait.»

Le Corps du Christ, il le porte toujours sur lui, précieux trésor, qu’il est prêt à dilapider pour ceux qui sont dans le besoin.

Les témoins 19 et 4, le frère Pierre, abbé du monastère de Bégard et Jean de Pestivien, seigneur de Pestivien, racontent :« Dom Yves portait sur lui, sur sa poitrine, presque continuellement, le corps du Christ, dans une pyxide d’argent, qu’il avait reçue, disait-il, de la dame de Roscanvel, au diocèse de Quimper. Je l’ai vu bien des fois prendre le corps du Christ dans cette pyxide et l’administrer aux malades. Voilà pourquoi il portait le corps du Christ dans cette pyxide. » Jean de Pestivien ajoute :  « Dom Yves portait sur sa poitrine une petite boîte en argent, très belle, dans laquelle il conservait le corps du Christ qu’il administrait aux malades qu’il visitait, chaque fois qu’il lui semblait qu’il y avait lieu de le faire. »

LE FORUM DU FONDS SAINT-YVES (Participation facultative.)

RÉPONSES POUR MERCREDI 31 MARS à Midi.

1°) Comment l’Esprit Saint me rejoint-il et me touche-t-il dans cette 7ème méditation ?

2°) Quelle est mon attitude par rapport à l’obéissance aux prescriptions de l’Église ?

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