Monseigneur Jean-Charles Descubes
Il préside aujourd’hui la Fondation Jean Rodhain (1900 -1977). Celui-ci avait organisé pendant la Seconde Guerre mondiale ce que l’on appelait alors le Secours national d’aide aux prisonniers. Après la guerre, il fut la cheville ouvrière de la fondation, le 26 juin 1946, du Secours catholique.
Parallèlement, sa Fondation du Secours catholique créée le 8 septembre 1946 finance l’enseignement de la théologie de la charité et de la solidarité. Cet enseignement est aujourd’hui présent dans six facultés de théologie françaises, sa Fondation travaille aussi à la mise en relation des groupes de parole des personnes précaires car « Dieu nous parle par les pauvres » dit le pape François, saint Yves n’aurait pas dit autre chose, lui qui reste dans les mémoires et les cœurs comme « l’ami des pauvres ». Mgr Descubes présente la Fondation : Youtube https://youtu.be/9Rm4r-DCzLc
Il aime les grandes processions populaires qu’il a connues lorsqu’il était à Rouen à l’occasion des fêtes de sainte Jeanne d’Arc. Aussi est-il heureux de venir présider la grande Saint-Yves qui a lieu, en cette année 2018, le 20 mai, jour de la Pentecôte et il confirmera avec Monseigneur Moutel, les jeunes de la Communauté pastorale Saint-Tugdual.
Pour Mgr Descubes, citant le pape François,
Dieu nous parle par les pauvres
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À l’écoute de saint Yves
Écoutons le Témoin 3 du Procès de canonisation de saint Yves en 1330, Yves Suet, clerc de La Roche-Derrien, diocèse de Tréguier, âgé de soixante-dix ans, qui connut saint Yves étudiant à Paris et official de l’archidiacre de Rennes. Il fréquentait couramment Ker Martin :
«J’ai été à Paris une année, ou à peu près, d’une manière continue en compagnie de dom Yves Hélory, partageant la même chambre, dans le même lieu. Cinquante ans environ se sont écoulés depuis. Nous entendions ensemble les “logicalia”…
Ce jour-là, j’étais à table avec dom Yves à Ker Martin, dans sa maison, quand arriva un pauvre d’une laideur extrême et misérablement vêtu. En ma présence dom Yves le fit asseoir en face de lui et manger avec lui dans la même écuelle. Tandis que le pauvre se tenait près de la porte de la maison, il se tourna vers dom Yves et vers moi et nous dit en breton : “Kenavo. Ra vezo an Aotrou ganeoc’h” ! (Adieu. Que le Seigneur soit avec vous !). Cela dit, le pauvre apparut à dom Yves beau et vêtu d’un habit blanc, comme dom Yves me le rapporta aussitôt. Il me dit que celui qui était arrivé très laid s’en allait beau et que la maison resplendissait de la clarté de son habit. À dater de ce jour, dom Yves ne mangea pas à cette table, mais après le départ du pauvre il se mit à verser des larmes et dit : “Maintenant je sais qu’un envoyé de Notre Seigneur est venu me visiter”.»
Saint Yves, enquête de canonisation, traduction française de Jean-Paul