FIN DE LA RETRAITE DE CARÊME DU FONDS-SAINT-YVES – MÉDITATION 8/8 – dimanche de Pâques – 4 avril 2021

LA PAROLE DE DIEU

 

Lecture des Actes des Apôtres (Ac 50)  « En ces jours-là, quand Pierre arriva à Césarée chez un centurion de l’armée romaine, il prit la parole et dit : … Celui qu’ils ont supprimé en le suspendant au bois du supplice, Dieu l’a ressuscité le troisième jour. Il lui a donné de se manifester, non pas à tout le peuple, mais à des témoins que Dieu avait choisis d’avance, à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d’entre les morts. Dieu nous a chargés d’annoncer au peuple et de témoigner que lui-même l’a établi Juge des vivants et des morts. C’est à Jésus que les prophètes rendent ce témoignage : Quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon de ses péchés. »

Lecture de la lettre de saint Paul, apôtre, aux Colossiens (Col 3) « Frères, si vous êtes ressuscités avec le Christ,
recherchez les réalités d’en haut : c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. Pensez aux réalités d’en haut,
non à celles de la terre. En effet, vous êtes passés par la mort, et votre vie reste cachée avec le Christ en Dieu. Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui dans la gloire. »

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 20)  « Le premier jour de la semaine, Marie-Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut …»

 

LE FIL ROUGE

 

Chers amis de saint Yves, depuis le début du Carême nous vivons la tendre invitation du Père à ressaisir son Alliance. Accueillir le plan de Dieu c’est le vivre au quotidien dans notre travail comme le « fils du charpentier », sous le regard de Dieu, dans la prière quotidienne et la foi. Le quotidien ce sont aussi les difficultés et la Croix, mais nous sommes sûrs que par le Mystère pascal, la Miséricorde de Dieu se déploie, que Jésus sauve le monde par Son obéissance.  

C’est de ce Mystère pascal dont nous sommes tous appelés à témoigner. Le témoignage est à rendre, à l’exemple de saint Joseph, dans le quotidien de la vie, un témoignage de charité fraternelle et d’espérance. Cet humble témoignage peut parfois, comme la Vierge Marie, nous conduire au pied de la Croix.

Le témoignage, saint Yves l’a rendu par la force de sa prédication, accompagnant son évêque dans ses tournées pastorales, mandaté par lui pour prêcher auprès des foules. Saint Yves témoigna jusqu’à son dernier souffle, lors de la Semaine Sainte de l’an 1303 dans la paroisse de Pleubian où une plaque votive rappelle comment il s’est offert à Dieu et à ses fidèles. Que saint Yves intercède pour nous afin que, lorsque l’occasion nous est donnée par l’Esprit Saint, nous soyons auprès de nos familles, nos voisins ou nos collègues de travail, les témoins assurés de l’Amour et de la Miséricorde infinie du Seigneur pour chacune et chacun.

 

NOTRE CARÊME AVEC SAINT JOSEPH

 

Dans sa Lettre apostolique « Patris Corde » – Avec un cœur de père – le pape François se confie : « je voudrais que « la bouche exprime ce qui déborde du cœur » (Mt 12, 34), pour partager avec vous quelques réflexions personnelles sur cette figure extraordinaire de Joseph, si proche de la condition humaine de chacun d’entre nous. Ce désir a mûri au cours de ces mois de pandémie durant lesquels nous pouvons expérimenter, en pleine crise qui nous frappe, que nos vies sont tissées et soutenues par des personnes ordinaires, souvent oubliées, qui ne font pas la une des journaux et des revues ni n’apparaissent dans les grands défilés du dernier show mais qui, sans aucun doute, sont en train d’écrire aujourd’hui les évènements décisifs de notre histoire : médecins, infirmiers et infirmières, employés de supermarchés, agents d’entretien, fournisseurs de soin à domicile, transporteurs, forces de l’ordre, volontaires, prêtres, religieuses et tant d’autres qui ont compris que personne ne se sauve tout seul. Que de personnes font preuve chaque jour de patience et insufflent l’espérance, en veillant à ne pas créer la panique mais la co-responsabilité! Que de pères, de mères, de grands-pères et de grands-mères, que d’enseignants montrent à nos enfants, par des gestes simples et quotidiens, comment affronter et traverser une crise en réadaptant les habitudes, en levant le regard et en stimulant la prière! Que de personnes prient, offrent et intercèdent pour le bien de tous.

Nous pouvons tous trouver en saint Joseph l’homme qui passe inaperçu, l’homme de la présence quotidienne, discrète et cachée, un intercesseur, un soutien et un guide dans les moments de difficultés. Saint Joseph nous rappelle que tous ceux qui, apparemment, sont cachés ou en « deuxième ligne » jouent un rôle inégalé dans l’histoire du salut. À eux tous, une parole de reconnaissance et de gratitude est adressée.

LA SAINTE FAMILLE

 

Pour la vie de la Sainte Famille, c’est saint Luc qui s’est informé auprès de la Vierge Marie, il rend compte de « la vie cachée à Nazareth. »     Évangile selon saint Luc au chapitre 2 (25-35)   « Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui. Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur. Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple. Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait, Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu … Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit de lui. Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. »

Saint Jean mentionne la présence de Marie au pied de la Croix.      Évangile selon saint Jean au chapitre 19 (25-28)

« Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. »

 

LA VIE DE SAINT YVES NOUS REJOINT

 

Saint Yves est un prédicateur incomparable, tous les témoignages concordent. Il peut prêcher en breton, en français ou en latin ; sa parole pénétrante fait toucher à chacun quelque chose du Royaume céleste, il peut aussi par des paroles de feu, convertir les cœurs les plus endurcis. Attentif au murmure de la brise légère de l’Esprit Saint, Yves saisit toutes les occasions pour prêcher la Bonne Nouvelle du salut en Jésus et exhorter les pécheurs à changer de vie. Le voilà juché sur le soubassement d’un calvaire pour héler les paysans au travail ou les voyageurs de passage.

Me Jean Le Mappian dans St Yves, patron des juristes raconte : Le sermon est alors prononcé n’importe où, à toute heure et n’a donc pas seulement lieu dans les églises. Il est fréquent qu’un moine mendiant, dominicain ou franciscain, s’arrête à chaque carrefour et commence une harangue. L’auditoire pleure et se livre parfois, séance tenante, à des gestes spectaculaires. La foule médiévale établit un dialogue entre elle et le prêcheur, l’interpelle et il répond, occasion pour l’authentique orateur de donner au discours un surcroît de chaleur. »

C’est ce qu’affirme Yves de Trégordel, paroissien de Pleubian, témoin 46 : « Dom Yves prêchait avec un charme extrême la parole de Dieu. Je l’ai vu et entendu très fréquemment, car je le suivais et j’écoutais ses sermons. Cela se passait à Tréguier, dans la cathédrale et le cimetière, et parfois dans les églises de Pleubian et de Pleumeur. Il lui est arrivé maintes fois de prêcher le même jour dans plusieurs églises … Le peuple préférait entendre ses sermons plutôt que ceux de quelque autre prédicateur … Ses bonnes prédications et ses exhortations ont fait revenir un grand nombre de gens de leurs perversités et de leurs erreurs.… Geoffroy Carbanec était auparavant un méchant débauché … Je sais qu’il a converti … lui a prodigué recommandations et encouragements de façon à le faire renoncer à sa vie mauvaise … les gens de toute la région sont meilleurs qu’auparavant grâce à ses bons sermons. »

Yves a usé sans compter ses forces au service de Dieu et des hommes. La maladie terrasse Yves. Guilllaume Adegan de Plouguiel entend Yves refuser le médecin : « je n’ai jamais eu d’autre médecin que Notre Seigneur Jésus-Christ ». Pour Yves le chemin aboutit au seuil de la Jérusalem céleste le 13 mai 1303. C’est à Pleubian, lors de la Semaine Sainte, qu’il entre dans la dernière étape de son pèlerinage terrestre. Yves de Trégordel, paroissien de Pleubian, témoin 46, étudiant avec Yves à l’université d’Orléans, se rappelle : « Je l’ai vu et entendu prêcher un vendredi saint dans l’église de Pleubian, et beaucoup disaient qu’il avait prêché ce même jour dans sept églises … après son sermon dans l’église de Pleubian, il était fatigué au point qu’il pouvait à peine se soutenir. Il a même fallu que je le soutienne. »

À la nouvelle de sa maladie, seigneurs, clergé et l’évêque de Tréguier se pressent à son chevet. Yves envoie Jacquet, son serviteur, fils de Rivoallon le jongleur, témoin 43, rassurer ses paroissiens de Louannec qui affluent à Ker Martin : « dom Yves m’a commandé d’aller à son église pour empêcher les gens de venir le voir et leur dire qu’il était en bonne condition, grâce à Dieu…».

 

LE FORUM DU FONDS SAINT-YVES (Participation facultative.)

RÉPONSES à intercsaintyves@gmail.com POUR LUNDI 5 AVRIL à Midi .

1°) Comment l’Esprit Saint me rejoint-il et me touche-t-il dans cette 8ème méditation ?

2°) Je partage mes impressions, mon ressenti après cette retraite de carême.

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